Jean-Luc Pailler, champion de rallycross se prend au jeu du Bab el Raid et de la navigation au roadbook
BAB EL RAID 2020
Remise des prix
Les amateurs de sport automobile l’ont reconnu dès La Rochelle. « C’était mon idole quand j’étais jeune », raconte ainsi Rémy, de la team 248. Jean-Luc Pailler, pilote automobile français, légende du rallycross, fait partie des 120 équipages du Bab el Raid. Avec son ami Michel, ils participent sous le numéro 247. Les deux passionnés roulent ensemble depuis quarante-cinq ans. La première fois, c’était en 1975 pour un rallye en 2 CV cross. Aujourd’hui, ils roulent au volant d’une Citroën DS.
Quel intérêt pour vous, ancien champion, de participer à une telle aventure ?
Jean-Luc Pailler : J’ai participé au rallye des Andes en 2017. On a fait 15.000 kilomètres en 46 jours avec la DS. Puis en 2018, on a fait un petit périple au Maroc et on cherchait quelque chose à faire cet hiver pour faire rouler la DS et c’est là que j’ai découvert le Bab el Raid.
Pourquoi faire un raid plutôt qu’un rallye ?
J-L P : L’objectif c’est de faire rouler la DS. On n’a pas du tout l’esprit de compétition. J’ai fait de la course automobile pendant vingt-cinq ans, c’est pas l’objectif ici. Le but au départ c’était de rouler pour admirer les paysages. Au fur et à mesure, on s’est pris au jeu. On est d’ailleurs bien classé au général mais on ne sait pas comment ! Au Bab el Raid on a retrouvé des passionnés. Des passionnés de sport automobile et de voitures. On a rencontré plein de supporters et on a sympathisé avec beaucoup de participants.
Comment se passe le début de rallye ? Vous êtes content de votre véhicule ?
J-L P : Au départ quand j’ai vu les pistes, j’ai eu un peu peur pour la DS mais on s’est rapidement rendu compte qu’elle passait partout. C’est la première fois qu’elle fait des pistes et elle n’a pas souffert. On appréhendait les oueds et c’est une des voitures qui passent le mieux finalement ! En fait, la seule fois où on s’est tankés c’était pour le tout premier oued. Je n’osais pas y aller franchement et je suis passé trop au ralenti car j’avais peur de faire mal à la voiture. On a poussé à 4 et on s’en est très bien sorti ! Depuis plus rien !
C’est la première fois que vous naviguez au roadbook ?
J-L P : Oui, tout à fait ! Au départ on était un peu perdus et on a essayé de comprendre le fonctionnement sur la route entre la France et le Maroc car ni Michel, ni moi n’avions jamais roulé avec un roadbook. On a appris sur le tas et pour la première étape on ne s’est pas trop perdus. La deuxième, en revanche, c’était pas trop ça. Pour la troisième étape, on a bien navigué. On s’est suivis entre copains et on est arrivés les trois équipages parmi les cinq premiers de l’étape. On se régale !