La « Green Day », un grand moment de partage entre raideurs et agriculteurs

C’était LA journée la plus attendue de ce Bab el Raid pour de nombreux équipages : la fameuse « Green Day » , où les équipages ont rencontré des agriculteurs marocains pour un grand moment de partage.

Créer une palmeraie solidaire : c’est l’objectif du Bab el Raid (et du Student challenge avant lui), qui plante des palmiers depuis bientôt sept ans, à Tamzguidad. Les équipages sont donc mis à contribution en amont et financent la plantation de palmiers-dattiers ainsi que la rénovation du canal d’irrigation. Cette année, ce sont 1.600 arbres qui ont ainsi pu être plantés grâce à la générosité des raideurs.

Ces derniers ont donc été associés à la plantation, aux côtés d’une centaine d’agriculteurs de la région, ravis de pouvoir rencontrer leurs bienfaiteurs d’un jour. Chacun est donc parti sur sa parcelle, accompagné de plusieurs équipages. « Savez-vous planter des choux », chantonnent des équipages sur le chemin, visiblement heureux d’être là. Les raideurs ont aussi pu en apprendre un peu plus sur la culture du palmier-dattier, notamment que seuls les palmiers femelles donnent des fruits alors que les mâles eux, n’ont qu’un rôle de pollinisateur.

« La meilleure journée depuis le début du raid »

Ahmed montre aux apprentis agriculteurs les gestes à accomplir. Planter un palmier n’est pas si simple. Face à lui, les raideurs sont attentifs et ravis de l’échange. « C’est la journée la plus importante, c’est une journée de partage », estime Pierre, de l’équipage 243. Son coéquipier, Olivier, insiste, lui pour faire d’autres trous et planter tous les palmiers. Ils en plantent dix et repartent avec un sentiment de devoir accompli.

« Merci beaucoup, je suis très content », conclut Ahmed en promettant aux équipages qu’il prendra « bien soin des palmiers ». Plus loin, Moustapha, fait la bise à Léa, de la team 302, pour la remercier. Il faudra attendre un an pour savoir si les palmiers sont viables. Daniel, de la team 145, a enregistré les coordonnées GPS du palmier qu’il a planté : « pour savoir où il est si je reviens dans la région ou pour mes enfants plus tard », explique-t-il. Pour marquer cette journée, les raideurs ont accroché des étiquettes aux arbres. « On a remercié nos partenaires », raconte Annasthasia, de l’équipage 156. D’autres ont laissé des messages plus intimes, comme un vœu confié au désert.

Dans le village, pour remercier les équipages, les femmes avaient cuisiné un grand couscous, servi dans la cour de l’école Bernard Guémas, de Taferzguit, construite grâce à l’association Cœur de Gazelles. « C’était la meilleure journée depuis le début du raid », pour Audren, de la team 305. Emma, de l’équipage 375, ne voulait pas rentrer. « J’aurais voulu rester encore longtemps pour discuter avec l’agriculteur. C’était super ! Cette rencontre restera longtemps gravée dans ma mémoire », confie-t-elle, encore émue.