La fin d’une « superbe aventure humaine »

BIVOUAC MARATHON - ARRIVÉE
Étape 5

Découvertes culinaires, adieux au désert… La dernière journée des raideurs était placée sous le signe de l’émotion !

« Quand t’es dans le désert, depuis trop longtemps ». Les paroles de Jean-Patrick Capdevielle ont une résonance particulière en ce matin de dernière étape, où l’on ressent la nostalgie des équipages sur la ligne de départ. « C’était vraiment une très belle expérience », pour Yves, de la team 143, qui retient « surtout la bonne ambiance entre les équipages ». « On va en profiter au maximum », lancent Marie et Gerry 100, prêts à en prendre plein la vue pour leurs dernières heures dans le désert. Pas de nostalgie en revanche pour Axel et Valentin, de l’équipage 151 : « On n’est pas tristes parce que c’est pas notre dernier Bab el Raid, on va revenir, c’est sûr ! ». Plusieurs immortalisent l’instant, appareil photo à la main. Les dernières images avant le retour à la ville.

C’est aussi le temps des derniers oueds, qui se passent relativement bien. Ils sont suffisamment faciles pour que les équipages s’amusent sans forcément sortir les pelles et les plaques de désensablage. Il faut dire aussi qu’après quatre étapes dont beaucoup de temps passé dans le sable, les raideurs sont devenus de vrais pros !

La difficulté du jour réside en fait dans le Défi Désert : « À table ! ». Malheureusement pas de couscous ou de tajine au menu des équipages mais des insectes. « On avait un petit doute sur votre apport calorifère donc on s’est permis de vous préparer un petit-déjeuner hyper-protéiné », ironise Benjamin, l’infirmier. En fonction du numéro sur lequel ils tombaient au lancé de dé, les participants ont dû manger, soit des asticots, soit des sauterelles, soit des larves de cocotiers, soit des chenilles, soit des scorpions ou encore des scarabées. Le tout séché mais la pilule était dure à avaler pour certains, qui disposent de 30 secondes pour mâcher l’insecte et l’avaler, le tout sans eau !

Pour d’autres en revanche, c’est une bonne surprise. Pierre et Corentin, de la team 166, semblent même enthousiaste à l’idée de cette découverte culinaire. Le défi réussi, Pierre, se met même à tous les goûter. « C’est assez bon », confirme Corentin. Les 224, eux, sont moins chanceux et tombent sur le scarabée. Impossible à avaler pour Alexandre qui, après plusieurs haut-le-cœur finit par capituler. Alors que Laura et Alan, de l’équipage 174, tombent sur le scorpion, Joaquim, de la team 252, commente avec humour : « Que ça ! vous allez avoir faim ! ».

Une ligne d’arrivée chargée d’émotions

Les derniers kilomètres filent rapidement et la ligne d’arrivée de la 5ème édition du Bab el Raid se dressent bientôt au travers de la piste, marquant la fin de l’aventure. L’arrivée se veut festive. Séverine et Olivier, de l’équipage 169, se dépêchent d’aller accueillir leurs amis des teams 109 et 269 auxquels ils réservent d’ailleurs une ola ! Les klaxons – parfois un peu fatigués – se font entendre en même temps que les applaudissements. « Il n’y a pas que les klaxons qui sont fatigués », souligne Gilles, de l’équipage 108. Fatigué peut-être mais ravi, c’est une certitude !

Les raideurs se hissent sur le toit des voitures, se sautent dans les bras ou encore s’embrassent pour une dernière photo. Plus loin, les équipages devenus amis se font la promesse de se retrouver pour de nouvelles aventures : au Maroc pour un nouveau Bab el Raid, au Portugal… « Merci d’avoir partagé cette belle aventure avec nous », lance Joaquim, de la team 252, visiblement ému. « C’est pas toujours facile physiquement mais c’est avant tout une superbe aventure humaine sans oublier des paysages extraordinaires », résume Angèle, de l’équipage 390. Enzo, de la team 229, dresse le même bilan : « c’est parfois du stress mais c’est surtout de belles rencontres ».

© Maïenga, texte par Marine Girard, photos par Nicolas Jahan et Fred Leloup
ÉDITION 2021

DU 6 AU 17 FÉVRIER

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