Quatrième étape : les tankages continuent, la solidarité s’accentue

ERFOUD - BIVOUAC MARATHON
Étape 4

L’esprit de compétition commence à se sentir entre les premiers équipages au classement pour cette quatrième et avant-dernière étape, où deux oueds assez corsés ont posé des difficultés aux raideurs. Mais c’est une fois de plus la solidarité entre les équipages qu’il faut retenir de cette journée.

Le départ de la quatrième étape s’accompagne d’un nouveau Défi Banco : le « Robin des dunes », qui comme son nom l’indique, consiste à tirer à l’arc. Les raideurs doivent tirer une flèche chacun tour à tour et en planter deux sur quatre dans la cible. Après un premier tir réussi, Julien, de la team 305, guide son coéquipier Audren : « tu vises comme quand tu tires à la pétanque ». Jessie et Marine, de l’équipage 262, premières au classement, hésitent à se lancer, de peur de prendre des pénalités.

« Les deuxièmes au classement (la team 138) nous ont dit qu’ils avaient misé 15 points et ont réussi le défi donc si on le fait et qu’on perd, notre écart va trop se restreindre ». Amine, responsable des relations équipages, les pousse. « Il ne faut pas hésiter ». Mais les deux aventurières ne se laissent pas convaincre et préfèrent repousser. « On va voir comment se passe la journée et on verra en fonction demain matin si on tente ou pas », explique Marine.

Sans doute inspirés par la journée de la veille, c’est une matinée jardinage pour les équipages 115, 118 et 139, un peu perdus. « On profite des paysages », ironise Paul. Les équipages progressent relativement bien jusqu’à la balise 2. Mais c’est là que les choses se compliquent car cette deuxième balise est située juste à l’entrée d’un oued. C’est parti pour un nouveau festival de tankages/détankages ! « On est bien là ! », s’amuse Steve, de la team 106, alors qu’il tente, avec d’autres de sortir sa voiture du sable. Emeric et Armand, de l’équipage 138, passent, eux, l’oued sans problème mais s’arrêtent à la sortie pour venir aider ceux restés en retrait.

« Plus de kilomètres à pied qu’en voiture »

William, de la team 276, court avec ses plaques pour leur venir en aide. Mais c’est finalement pour sa voiture qu’il s’en sert. « Oh non, pas déjà », se lamente-t-il alors que Guillaume, son coéquipier, se tanke, lui aussi dans cet oued qui donne décidément du fil à retordre aux équipages. Pour éviter de se retrouver dans la même situation, Audren et Julien, de l’équipage 305, choisissent de prendre de l’élan mais ça ne suffit malheureusement pas. Il va falloir pousser ! « Il est long cet oued-là, on va y passer un moment », commente Sébastien, de la team 215, justement sorti pour aider.

« J’aurais fait plus de kilomètres à pied qu’en voiture », s’amuse Nicolas, de l’équipage 154, alors qu’il court justement derrière son coéquipier, Cédric, pour l’aider à sortir de l’oued. Les 133, Philippe et Danielle, préfèrent déjouer l’obstacle et contournent l’oued par le haut. D’autres tentent la même chose mais encore trop proches de l’oued et finissent par se tanker eux aussi. Pour certains, le passage de l’oued se fait bien. « Ça passe ! », hurlent ainsi Victoria et Marie, de la team 392, visiblement fières d’elles.

Le Défi Désert du jour est propice au relâchement ! Il s’agit d’un « Twerk Pong ». Une boîte à mouchoirs contenant des balles de ping-pong est attaché sur les reins des participants, qui doivent en faire sortir 10 sur 12 en moins de 30 secondes. Fous rires garantis ! « Avec mon célèbre déhanché, ça devrait le faire », anticipe Gaëtan, de l’équipage 123. Patricia, de la team 222, s’amuse beaucoup et fait la poule. « Oh yeah Maman ! », l’encourage sa fille Camille. L’ambiance est à la franche rigolade sur ce défi. Après avoir réussi, Gaëtan, Patricia et Julien, improvisent quelques pas de danse. Yoann, de l’équipage 153, estime qu’il ne « peut pas se déhancher comme ça » et laisse sa place à sa femme Valérie.

Un « paysage extraordinaire » pour terminer la journée en beauté

La navigation vers la balise suivante est un peu compliquée pour plusieurs véhicules qui vont dans le sens opposé de la piste à prendre. Les équipages 123, 222, 229,334 et encore 396 sont rattrapés par l’organisation alors qu’ils faisaient fausse piste et remis dans le droit chemin. Un chemin qui comprend un nouvel oued, où les équipages vont devoir une nouvelle fois sortir leurs pelles et leurs plaques de désensablage. « On est là pour ça », dédramatise Julien, de la team 229.

Après plusieurs essais infructueux, Arthur et Antoine, de l’équipage 314, font appel à l’organisation pour se faire détanker. Ils ne seront pas les seuls ! Séverine et Catherine, de la team 207, hésitent mais renoncent en apprenant qu’elles prendront 120 points de pénalités si elles demandent une assistance technique. Plus loin, les uns aident les autres. « C’est aujourd’hui la journée de solidarité en fait », lance Gaëtan, de l’équipage 123.

C’est le dernier point noir de la journée, qui se termine en apothéose avec un bivouac splendide au pied de petites dunes. Des dunes qui sont le terrain de jeu du Défi Banco du soir : « À la conquête de l’oued ». Le but : traverser un oued un peu élevé sans se tanker ! Une mission difficile après une journée justement passée à sortir les pelles. À croire qu’ils n’ont pas eu suffisamment de sable ! Pendant que certains raideurs s’amusent, d’autres grimpent en haut des crêtes pour admirer le paysage. « On a vraiment de la chance d’être là, c’est un paysage extraordinaire, on profite de nos derniers instants dans le désert », confie Maeva, de la team 139.

© Maïenga, texte par Marine Girard, photos par Nicolas Jahan et Fred Leloup
ÉDITION 2021

DU 6 AU 17 FÉVRIER

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