Il fallait sortir les muscles (et les pelles) pour la troisième étape

ERG CHEBBI - ERFOUD
Étape 3

Les équipages réclamaient du sable… Ils ont été servis pour cette troisième étape au pied de l’erg Chebbi. Une troisième étape physique puisqu’il a fallu sortir les pelles à de nombreuses reprises.

La troisième étape commence par une partie de golf dans le désert : un nouveau Défi Banco auquel les équipages participent avec plaisir. Sans pour autant y arriver à tous les coups… « C’est pas du mini-golf », lance Barthélémy, responsable du défi à Aurélyen, de l’équipage 330, qui peine à envoyer les balles dans l’espace dédié.

Pour cette nouvelle journée, les véhicules évoluent autour du paysage grandiose qu’est l’erg Chebbi. Un erg Chebbi qui fait office de bac à sable géant dans lequel les équipages vont, une nouvelle fois, enchaîner les tankages. Certains cherchent à éviter les difficultés quand d’autres, au contraire, s’y jettent à corps perdu ! « On est jeunes et ambitieux », lance Guillaume de la team 162 alors qu’ils n’arrêtent pas de s’ensabler avec son coéquipier.

Daniel et Rui Emmanuel, de l’équipage 145, laissent leur voiture au loin pour venir évaluer la scène. « On ne passera pas par là », s’exclame Rui Emmanuel alors qu’il regarde les autres concurrents ramer plus bas. Plus loin, Yoann et Julien, de la team 234, ont voulu éviter les difficultés et ont donc pris une piste plus loin… encore plus difficile ! Tankés depuis plus de 30 minutes, ils finissent par sortir grâce à l’aide de Marocains venus en renfort.

Les appels à l’assistance mécanique se multiplient

Et ce n’est que le début des festivités ! Le prochain oued réserve bien des surprises (voire des cauchemars) aux équipages ! Ceux qui s’y risquent s’y tankent à coup sûr. Et ils sont nombreux dans ce cas ! Enzo et Julien de l’équipage 229 en savent quelque chose. Ils sont parmi les premiers à se planter dans le sable. Heureusement, la solidarité opère et les deux « Rouxtards » sont rapidement rejoints par une poignée d’équipages.

C’est Gerry, de la team 100 qui prend la direction de « l’opération détankage ». Les raideurs commencent par secouer la voiture pour y placer les plaques de désensablage. La scène est impressionnante ! La voiture repart… pour se planter trois mètres plus loin ! Après trois essais non concluants, Enzo et Julien finissent par se résoudre à faire appel à l’assistance mécanique pour les tracter. Un appel qui coûte cher : 120 points de pénalités.

Ils ne seront pas les seuls à faire appel à eux. Gaëtan et Eric, de l’équipage 123, et Jean-François et Yves, de la team 143, doivent eux aussi s’y résoudre, un peu à contre-coeur après avoir pourtant mis toute leur énergie pour l’éviter. Christian, le chef des mécaniciens, observe la scène avec amusement. « Ils vont bien dormir ce soir au moins ! », ironise-t-il.

D’autres sont plus chanceux. C’est le cas de Julie et Jean-Marie, de la team 178, qui réussissent à extirper leur Super 5 grâce à la force des bras d’autres raideurs : Gaëtan et Eric, Jean-François et Yves, Pierre et Corentin 166, Thierry et Serge 173, Nicolas et Thomas 333. Cette fois-ci, c’est Thierry, de l’équipage 173, qui dirige la manœuvre. Responsable de la carrosserie des pompiers de sa caserne, il connaît bien les règles de sécurité à appliquer. Il indique donc aux autres où se placer.

Ils sont les derniers à emprunter ce chemin. Les autres contournent l’oued infernal mais ne sont toutefois pas au bout de leurs peines. Les tankages se poursuivent jusqu’à la fin de l’étape. La « Jacotte », de Séverine et Olivier, de la team 169 y passe aussi. « Pour nos vingt ans de mariage, on a hésité entre les Bahamas et le Bab el Raid mais c’est bien, on aura plus de souvenirs avec le Bab », plaisante Séverine, que la situation amuse beaucoup. « Allez chéri ! », lance-t-elle d’ailleurs deux minutes plus tard alors qu’Olivier enfonce bien l’embrayage pour sortir. Le Bab el Raid, mieux que les Bahamas : une certitude à voir ces deux là !

Pluie de babouches dans le désert

Le Défi Désert du jour, qui attend les équipages plus loin est typiquement marocain : la charentaise berbère. Il pleut des babouches jaunes au-dessus de ce défi qui consiste à lancer ces célèbres chaussures marocaines dans un cerceau. Pas si simple ! Alors que Sébastien, de l’équipage 220 s’excuse d’avoir raté ses trois lancers, Mark lui répond : « c’est pas grave, moi j’ai raté hier donc on est quittes ». Tout le monde a la même excuse : « c’est à cause du vent ». Émeric, de l’équipage 138, envoie sa babouche dans la tête de Nico, le photographe (qui n’a pas été blessé rassurez-vous), allongé pour immortaliser ce défi qui vaut quelques fous rires aux participants.

Les équipages filent ensuite en direction de Rissani pour le Défi Bab du jour au milieu des épices des étoffes…

© Maïenga, texte par Marine Girard, photos par Nicolas Jahan et Fred Leloup
ÉDITION 2021

DU 6 AU 17 FÉVRIER

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