Première journée et premières émotions sur les pistes

MEKNES - BIVOUAC MARATHON
Étape 1

La première journée sur les pistes a été riche en émotions pour les équipages, qui ont parfois dû sortir leurs muscles pour s’extirper du sable.

L’étape 1 commence par une longue liaison entre Meknès et Errachidia mais la route entre les deux villes est « magnifique », comme le disent plusieurs équipages. Cette étape commence véritablement en début d’après-midi. Le sable et les pistes tant attendues s’offrent enfin aux équipages. Avant de partir, les équipages peuvent réaliser un Défi Banco : les paires. Une sorte de memory pour adultes où les images sont des photos du Maroc. La plupart des équipages jouent le jeu mais rares sont ceux à réussir ! Les réflexes des enfants sont parfois loin… « On ne va miser que 5 points car c’est sûr qu’on va perdre », lance Anne, de la team 189.

Pendant ce temps-là, d’autres se préparent psychologiquement et préparent aussi leur voiture. « On se sent prêts en tant que pilote et co-pilote mais pour la voiture, c’est un peu la grande inconnue », confie Stéphanie, de l’équipage 168. Son père, Didier, qui a fait Paris-Pékin en Diane il y a une dizaine d’années est, lui, plus serein. Pour Fabien et Agathe, de la team 161, il y a « un peu d’appréhension ». Là aussi, les potentiels caprices de la voiture inquiètent.

L’étape commence fort : un oued se dresse rapidement en travers de la piste que les équipages doivent emprunter. Et qui dit oued dit… tankage ! Certaines voitures s’ensablent en effet mais l’entraide opère très vite. L’oued suivant, plus difficile encore, est un festival de tankages ! Les équipages s’ensablent les uns après les autres. Les sangles sont sorties, les pelles aussi, sans oublier bien sûr les plaques de désensablage, meilleur allié des teams en cet après-midi décidément sportif. Anne et Katy, elles, utilisent des filets à huîtres en guise de plaques et le succès est au rendez-vous ! Les visages rougissent sous l’effort. Même en plein hiver, l’hiver est chaud sous le soleil marocain.

Déjà des élans de solidarité entre équipages

« On est venus pour ça », ironise Nathan, de l’équipage 190, qui pellette avec son coéquipier Cyril depuis plus d’une demi heure. Heureusement les équipages sont solidaires et s’aident les uns après les autres. Ils s’y mettent à huit pour sortir la team 172 du sable : Amélie et Noémie-Louisa, de l’équipage 104, Armand et Julien, de la team 141, Jean-François et Yves, de l’équipage 143 mais aussi Pierre-André et Jean-Claude, de la team 217. Une fois sorti, Armand remercie ses camarades par une révérence. « C’est à charge de revanche », lui répond Anna-Louisa avant de corriger avec humour : « Ah non, nous c’est déjà fait ! ».

Mais les tankages des uns font aussi le bonheur d’autres : cela permet à certains de mieux baliser le terrain et surtout les endroits à éviter. Katy, de l’équipage 189, observe le spectacle un peu inquiète. « Est-ce que je vais passer », s’interroge la participante. La situation amuse en tous les cas beaucoup Quentin, de la team 310, qui s’écrie joyeusement « On est à « Alerte à Malibu » en fait ! ». « C’est l’entraînement aujourd’hui », s’amuse, de son côté, Joaquin, de l’équipage 252.

Après les oueds, un Défi Désert attend les équipages, qui ne sont pas au bout de leurs surprises. Un participant guide son coéquipier à l’« aveugle » pour lui faire retrouver des noix de cocos rouges parmi plusieurs disposées au sol. Soit les équipages gagnent et alors il ne se passe rien. En cas d’échec en revanche, ils prennent 5 pénalités. Marcio et Emidio, de la team 253, se guident dans leur langue natale : le portugais. Et ça paye ! Ils remportent le défi, comme de nombreux équipages. « Yes », rugit de plaisir Franck, de l’équipage 244 avant d’expliquer : « c’est le premier défi qu’on gagne donc forcément on est contents ».

Une fin de journée « magnifique »

Les raideurs quittent les pistes quelques temps pour passer par le village de Zrigat, pour le plus grand bonheur des enfants qui applaudissent le passage des voitures ! Le bivouac approche mais avant cela, un dernier oued attend les équipages. La soirée au milieu des dunettes et sous les étoiles est une belle récompense après cette première journée riche en émotions.

Une fois les tentes plantées, ceux qui le souhaitent peuvent encore essayer de gagner des points au classement grâce au Défi Banco dont le but est de maintenir une balle de tennis entre deux raquettes de ping-pong. « Alors combien de points on va perdre aujourd’hui ? », demande Catherine, de la team 207, à sa coéquipière Séverine.

Quelques équipages ont choisi de prendre de la hauteur, en haut d’une dunette, pour profiter du paysage – grandiose – qui s’étend sous les yeux. C’est le cas de l’équipage 226 et dont c’est la première fois dans le désert. « J’ai rarement été aussi apaisé dans ma vie », souligne Aurélien, très ému après sa rencontre avec les enfants du village. « C’est vraiment magnifique », s’extasie Jean-Claude, de la team 217, tandis que d’autres sortent leurs appareils photos pour partager la magie du désert avec leurs proches à leur retour.

© Maïenga, texte par Marine Girard, photos par Nicolas Jahan et Fred Leloup
ÉDITION 2021

DU 6 AU 17 FÉVRIER

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